Tous espionnés ? Le RFID

Grâce à un savant mélange de rejet de la société, de croyance crédule dans les ouvrages de science-fiction, de méconnaissance de la science et des sujets qu’ils abordent, nos aimables tenants de la terre plate sont persuadés que nous sommes tous suivis par les autorités à l’aide de puces RFID.

Implantées sous la peau, injectées avec les vaccins, les puces RFID seraient déjà à l’œuvre sournoisement dans notre société et à notre insu pour nous marquer comme du bétail. Certains affirment même qu’elles sont greffées dès la naissance lors de la prise de sangau talon des nouveaux nés.

RFID ? Késako ?

Les systèmes RFID sont des transpondeurs majoritairement passifs interrogés par des lecteurs, ou transpondeurs, afin d’y lire des données d’identification.

Pour ce faire,une puce RFID passive est constituée de deux éléments distincts : une antenne et une mémoire.

L’antenne est utilisée pour deux actions : recevoir de l’énergie électrique sous forme d’ondes et ainsi alimenter la puce et transmettre ses informations. La puce, elle contient le protocole de discussion avec le transpondeur et ses données.

Comment ça marche ?

Lorsqu’une puce RFID est présentée à un transpondeur, celui-ci émettant des ondes électro-magnétiques, l’antenne transforme ces ondes en courant électrique de faible intensité et « réveille la puce ». Cette puce, à son tour, signale son réveil et émet son protocole codifié au transpondeur. Ce dernier reçoit cette information et en respectant le protocole de discussion, s’il le peut,émet une demande d’identification. En retour, la puce émet son information. Fin de la discussion. Toutes ces étapes se déroulent en moins d’une seconde. Toutes ces étapes se déroulent à des distances entre les deux éléments de quelques centimètres.

Quelles en sont les limites ?

La distance

L’une d’elles vient d’être évoquée : la distance entre le récepteur et l’émetteur est très courte. L’énergie se dissipant au carré de la distance, il faut de plus en plus d’énergie émise par le transpondeur pour arriver à contacter un puce RFID.

Environnement électromagnétique

L’environnement électromagnétique est aussi une limite. L’échange d’énergie et d’information se faisant à très basse intensité, la moindre présence de métal ou d’eau gêne ou empêche la discussion des deux appareils. La présence d’autres appareils électrique gêne aussi ces échanges (ampoule électrique, téléphone mobile, borne Wifi, etc). Il existe d’ailleurs sur le marché de simples enveloppes de métal fin pour empêcher les lectures pirates des cartes bancaires dites « sans contact ».

RFID multiples

Un dernier obstacle, et pas des moindres, c’est la gestion des réponses multiples lorsque plusieurs puces RFID se trouvent à la portée d’un même transpondeur. Comment différencier les signaux ? C’est l’objet de protocoles complexes de puces RFID spécialisées qui nécessitent des temps d’échange d’information plus longs et une énergie plus importante puisqu’elle est divisée par le nombre de récepteurs. Pas pratique sur des groupes d’humains…

Qu’en disent nos complotistes ?

Rien. Du moins,rien de concret. Ils imaginent (pour ceux qui ne savent pas) ou mentent(pour ceux qui savent) que les puces RFID se lisent à la volée, sans contraintes et permettent de localiser n’importe qui, n’importe où, n’importe quand.

RFID et GPS

D’un autre côté, lorsqu’on perd un animal domestique puçé, pourquoi ne le géolocalise-t-on pas pour le retrouver ? Tout simplement parce qu’une puce RFID ne possède pas de GPS et ne peut pas retransmettre ses coordonnées. La plupart des puces RFID sont passives et sans alimentation. Avez-vous déjà utilisé un GPS sans batterie ? Avez-vous vu la consommation du GPS sur la batterie de votre téléphone ? Les systèmes RFID alimentés ont une durée de vie moyenne de 5 ans et sont bien plus gros que des simples fils de cuivre imprimés sur une étiquette. Il faudrait donc se faire réinjecter une nouvelle batterie tous les 5 ans ?

Conclusion

Pour lire une puce RFID discrète il faut être très près de la dite puce. C’est facile alors de localiser une personne quand on se tient à quelques centimètres d’elle.